Quel financement d’entreprise choisir ?
Quelle que soit l’activité de votre société ou la phase de développement du projet, identifier le bon financement d’entreprise fait très certainement partie de vos préoccupations. Mais alors comment bien choisir ?
Quelle que soit l’activité de votre société ou la phase de développement du projet, identifier le bon financement d’entreprise fait très certainement partie de vos préoccupations. Il existe x manières de trouver de la trésorerie pour investir et se développer. Mais alors comment bien choisir ? Principes qui régissent la structure financière, types de financements disponibles, etc. dans cet article, on vous livre des clés pour faire le bon choix ainsi qu’un panorama complet des solutions financières disponibles en France.
1 – Comment choisir ses financements en entreprise ?
Tout financement d’une société doit respecter une logique financière relative à la structure du bilan. En outre, il entre forcément dans une des catégories suivantes, les fonds propres ou la dette. Enfin, la création d’entreprise ne se finance pas comme un projet de développement. Nous vous détaillons ces trois principes.
1.1 – Comprendre la structure financière des entreprises
Le bilan financier présente les emplois à l’actif et les ressources au passif d’une entreprise en les classant par ordre de liquidité ou d’exigibilité croissant. Ceci conduit à dégager plusieurs cycles avec une logique de financement.
- Le haut de bilan, dit stable, se finance par des ressources durables, donc permanentes. L’écart entre ressources et emplois s’appelle le FDR (fonds de roulement).
- Le cycle d’exploitation comprend des actifs circulants et des dettes circulantes. La différence entre actif et passif correspond au BFR (besoin en fonds de roulement). S’il est positif, le besoin de financement complémentaire se finance d’abord par le FDR. Si cela ne suffit pas, l’entreprise cherche de la trésorerie court terme pour compléter.
- Le cycle de trésorerie nette (trésorerie active diminuée de la trésorerie passive court terme) peut aussi s’obtenir ainsi : FDR-BFR = TN (trésorerie nette).
1.2 – Quels sont les 3 modes de financement d’entreprise ?
Quel que soit le cycle à financer dans l’entreprise, les financements se classent en trois catégories :
- la capacité d’autofinancement (CAF) ;
- les capitaux propres ;
- l’endettement.
Pour la suite de l’article, nous retiendrons deux catégories. En effet, la capacité d’autofinancement (CAF) de l’année N appartient aux capitaux propres de l’année N+1 si les résultats de l’entreprise sont conservés en réserves.
1.3 – Identifier les sources de financement selon le projet de l’entreprise
Le 3e concept à intégrer avant de rechercher un financement concerne l’étape de développement atteinte par l’entreprise.
Ainsi, financer la création d’une activité peut se réaliser par exemple par :
- autofinancement ;
- apports de la famille ou des amis ;
- aides et subventions ;
- une levée de fonds en pre-seed ;
- un prêt d’honneur ;
- une campagne de crowdequity.
Quant aux étapes de croissance, pour une start-up, elles conduisent notamment à :
- lever des fonds en seed, en série A, puis série B, etc. ;
- réaliser une opération de crowdlending ;
- emprunter auprès des banques ;
- mettre en place des financements court terme du BFR (affacturage, RBF, embedded invoice financing).
2 – Financement d’entreprise sur fonds propres
Commençons par un panorama des financements possibles sur fonds propres. C’est la façon la plus saine d’investir, car elle ne grève pas votre capacité d’endettement. Toutefois, certains capitaux de cette catégorie peuvent se révéler complexes à décrocher. En outre, plus les entrepreneurs ouvrent leur capital social, plus ils le diluent et plus ils réduisent leur pouvoir.
2.1 – L’apport personnel, le love money et les aides
Ces sources de financement interviennent surtout à la création. L’entrepreneur réunit son propre argent disponible. Il fait appel à la famille et aux amis : c’est ce qu’on appelle le love money. Il identifie aussi les aides auxquelles il peut prétendre pour son projet, comme l’Acre (aide à la création ou à la reprise d’une entreprise).
2.2 – Financement en quasi-fonds propres
Les financiers classent certaines dettes en quasi-fonds propres pour l’analyse du bilan. Ainsi, elles n’entrent pas dans le calcul du taux d’endettement. Citons dans cette catégorie :
- les comptes courants d’associés qui font l’objet d’une convention de blocage ;
- les prêts participatifs créés par la loi du 13 juillet 1978, un financement dont le remboursement est subordonné à celui des prêts et concours bancaires ;
- les prêts d’honneur à taux zéro octroyés par des organismes comme Initiative France ou Réseau Entreprendre ;
- les obligations convertibles qui offrent la possibilité au souscripteur de transformer ses titres en actions ou en parts sociales sous conditions.
2.3 – Levée de fonds : prise de capital par des investisseurs
C’est la voie classique de financement d’entreprise choisie par les start-ups. Il s’agit de faire entrer au capital de la société des fonds d’investissement. Ces investisseurs interviennent dans des projets à forte perspective de croissance et de rentabilité. Sachez qu’une levée de fonds prend de 6 mois à 1 an en amorçage ou série A.
2.4 – Business angels, une prise de participation dans la société
Ces investisseurs sont généralement des cadres ou dirigeants d’entreprise en retraite. Ils placent leur argent dans des projets innovants et au potentiel économique important, tout en acceptant la prise de risque. Ils procurent un accompagnement aux entrepreneurs au-delà du financement, par l’apport de conseils ainsi que de leur réseau professionnel.
2.5 – Crowdequity
Ce financement consiste en un appel à la foule en vue de prendre une participation dans une société. L’entreprise qui recherche des fonds lance une campagne de crowdfunding afin d’augmenter son capital. Ces opérations financières s’effectuent sur des plateformes spécialisées.
2.6 – Dégager des cashflows pour du boostrapping
Enfin, le financement d’entreprise passe aussi par l’utilisation des cashflows dégagés. Ainsi, l’entreprise peut se servir de sa CAF pour investir (emplois durables). Elle peut également renforcer son FDR et financer par exemple une hausse de son BFR. Le terme boostrapping désigne une gestion de la croissance qui repose uniquement sur les cashflows générés par la société. Cette stratégie financière prend du temps. Elle n’utilise pas la dette comme effet de levier.
3 – Financement de son entreprise par l’endettement
Les sources de financement des entreprises par la dette sont également nombreuses. De l’endettement classique en passant par l’alternatif, le participatif ou des solutions innovantes pour le BFR, vous avez le choix pour votre société.
3.1 – Emprunt bancaire traditionnel
Le premier financement d’entreprise classique auquel vous pensez généralement, c’est le crédit traditionnel octroyé par une banque. Pourtant, en fonction des projets, de l’ancienneté de la société ou de sa structure financière, obtenir un prêt moyen terme ou court terme peut ressembler au parcours du combattant. Au-delà du dossier complet à constituer pour toute demande de crédit, avec business plan, bilans comptables, etc. la banque exige des garanties pour chaque prêt.
3.2 – Lever de la dette auprès d’investisseurs ou de business angels
En complément de l’entrée au capital de l’entreprise, les fonds d’investissement comme les business angels peuvent aussi octroyer des prêts. Lever ce type de dette constitue donc également un vrai challenge pour la start-up qui doit anticiper plusieurs mois avant son besoin de financement.
3.3 – Le crowdlending, un prêt obtenu par l’appel à la foule
Le crowdfunding se présente sous plusieurs formes. À côté de l’entrée au capital de la société (crowdequity), il existe un type de dette appelé crowdlending. C’est donc également un financement participatif pour entreprises. Il se met en place au travers de campagnes sur des plateformes spécialisées.
3.4 – Le revenue-based financing (RBF), un crédit alternatif court terme
Financement d’entreprise novateur en France, le RBF se développe depuis 2 à 3 ans. C’est un crédit court terme, pratique et à la mise en place ultra-rapide, souvent en moins de 3 jours. Les organismes qui le proposent vous demandent des formalités en ligne réduites pour étudier le dossier. C’est une solution pour financer la croissance des SaaS et des e-commerces principalement. Elle évite la dilution du capital et n’exige aucune garantie. Le remboursement du crédit s’effectue en fonction du chiffre d’affaires réalisé.
3.5 – L’affacturage, une cession de créances contractuelle
Ce mode de financement exige la mise en place d’un contrat entre la société d’affacturage et l’entreprise financée. Le factor avance la trésorerie correspondant aux factures cédées, en déduisant une retenue pour le fonds de garantie. La société qui opte pour ce type de financement de son BFR ne peut pas céder seulement certaines factures ponctuelles. En outre, l’affactureur demande souvent la souscription en complément d’un contrat d’assurance crédit.
3.6 – L’embedded invoice financing, une avance de trésorerie aux fournisseurs des entreprises
Enfin, parmi les solutions de financement nouvelles, des outils financiers s’intègrent au produit d’un SaaS, d’une ESN ou d’une marketplace afin de financer les factures des fournisseurs et prestataires. Chez Aria, nous sommes spécialisés dans la finance embarquée (embedded finance). Nous permettons à nos clients de régler rapidement des avances à leurs fournisseurs sans attendre les encaissements de leurs clients. La demande de financement s’effectue en un clic par l’utilisateur, directement sur la plateforme à laquelle s’intègre Aria.
Ce panorama complet des sources de financement en entreprise met en évidence de multiples solutions, chacune adaptée à un projet ou à une étape de développement.